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Publication : Corriger la maquette de son roman

    À quoi correspond la maquette d’un roman ? Et que doit-on en faire avant de publier son livre ?

    L’autre jour, mon éditrice m’a remis la maquette de mon roman, Le Page de l’Aurore. J’ai profité de quelques soirées de libres pour la relire et la corriger, afin qu’on puisse revoir ensemble les dernières corrections et mettre officiellement un point final au travail de ce texte. Dans cet article, je vous en dis un peu plus sur cette étape importante du processus de publication.

    Publier un roman : corriger la maquette de son roman

    Qu’est-ce que c’est, la maquette d’un roman ?

    Présentée sous forme de feuilles volantes, la maquette permet de voir à quoi ressemblera la mise en page finale du roman : typographie, taille de police, longueur des lignes et des pages, etc. On a en main le roman tel que les lecteurs le verront, à l’exception du papier, de la reliure et de la couverture. C’est déjà une étape très émouvante ! Avec cette mise en page, mon roman fait 480 pages ce qui est assez impressionnant.

    C’est mon éditrice qui s’est occupée de faire cette mise en page et, jusqu’à présent, je n’avais pas du tout en tête que ça pouvait être si compliqué.

    La difficulté principale est d’éviter ce qu’on appelle « les veuves », quand la dernière ligne d’un paragraphe finit toute seule en haut de la page suivante, et « les orphelines », quand la première ligne d’un paragraphe est isolée au bas d’une page (la typographie est pleine de poésie).

    De façon générale, il faut faire en sorte de ne pas avoir de ligne avec un seul mot, et encore moins de page avec une seule ligne. Pour s’en assurer, il faut donc contrôler chaque ligne de tout le roman ! On peut jouer avec l’espacement des caractères, éventuellement supprimer un petit mot, ou en remplacer par un synonyme plus long, bref, c’est un travail assez fastidieux et qui peut prendre du temps. Par conséquent, si des corrections doivent encore être faites une fois la mise en page finalisée, il faut faire très attention à ne pas casser tout le travail. 

    Dans le contrat d’édition, il doit être mentionné que l’éditeur remettra la maquette à l’auteur (on parle aussi des épreuves), lequel doit s’engager à les lire et à les corriger dans un certain délai avant de donner son bon à tirer.

    En quoi consistent les corrections ?

    Je vous ai déjà parlé des nombreuses sessions de relecture et de corrections que j’avais faites sur mon texte, notamment grâce au logiciel Antidote. En plus, mon roman a été relu par mon éditrice et par un correcteur professionnel. Je pensais donc vraiment que je n’aurais aucune remarque à faire… Et pourtant !

    D’abord, il y a les coquilles toutes bêtes : quelques occurrences où une apostrophe s’est transformée en chevron, où des numéros de pages ou des en-têtes ont été oubliés, etc.

    Ensuite, il y a mes ennemies héréditaires, les répétitions. Ah celles-là, je peux vous dire que je n’en peux plus ! J’en ai tellement supprimé avec Antidote que je ne comprends pas comment il y a pu en rester autant. Mais le fait de relire mon texte avec une autre mise en page m’a ouvert les yeux sur plusieurs endroits où des mots se répétaient d’une ligne à l’autre.

    Dans toute ma première partie, par exemple, je répète « timide » ou « intimidé » une dizaine de fois, ce qui est pesant – je pense que le lecteur n’a pas besoin d’autant de rappels pour comprendre la personnalité de mon héros. Parfois, on retrouve même des morceaux de phrases similaires à quelques pages d’intervalle. Pour ces corrections-là, cependant, j’attends un retour de mon éditrice car certains des changements que j’ai demandés risquent de mettre à mal la mise en page. Mais bon, au pire si on doit les laisser telles quelles, je me dis que ce sont des broutilles que personne n’avait repérées avant cette dernière relecture, donc rien de tragique.

    Un autre sujet a été celui des majuscules et minuscules : j’ai une approche assez peu orthodoxe du sujet dans ce roman puisque je mets volontairement des majuscules un peu partout, chose que le correcteur n’avait pas comprise. Un certain nombre de mes majuscules ont donc été rabotées (ou parfois, à l’inverse, ajoutées sans raison) et j’ai dû faire un petit travail de détective pour les récupérer. Ça m’apprendra à vouloir faire n’importe quoi avec la typographie !

    J’aurais voulu changer d’autres choses.

    C’est toujours le problème quand on relit un texte après plusieurs mois : on a écrit d’autres histoires, on a mûri. Certaines tournures me paraissaient lourdes, avec des débauches d’adverbes, d’adjectifs et de verbes de parole dont on aurait pu se passer. Sur ces points-là j’ai fait quelques remarques… Mais j’ai dû aussi me retenir.

    Au-delà de l’impact sur la mise en page, il y a aussi un moment où il faut lever le crayon et finaliser le texte. On pourrait toujours y revenir et corriger d’autres choses. Mais tant pis : après tout c’est un premier roman, c’est normal qu’il soit imparfait. Je trouve qu’il a déjà beaucoup de qualités et je pourrai toujours m’améliorer dans les suivants.

    Quelles sont les prochaines étapes pour la publication ?

    Après avoir rediscuté de toutes ces petites modifications avec mon éditrice, j’ai eu le grand plaisir de signer le bon à tirer. Cela signifie que je donne mon accord pour que le texte soit imprimé, sous réserve des corrections que j’ai signalées. Il ne reste donc plus qu’à passer à l’impression ! 😄 Tout le reste est prêt. J’attends juste que mon éditrice trouve un bon imprimeur et la machine pourra être lancée. J’ai tellement hâte !!

    Ensuite viendra tout le travail de diffusion et de promotion, pour démarcher des librairies et faire connaître mon livre. Je compterai sur vous, chers lecteurs, pour m’aider dans cette aventure ! En tout cas je suis vraiment très, très impatiente de vous faire découvrir mon roman, mes personnages et mon univers.

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    Crédits image : Steve Johnson on Unsplash

    18 commentaires sur “Publication : Corriger la maquette de son roman”

    1. Ah la la, la mise en page, ça doit être un cauchemar…^^ Ça doit être difficile de résister à la tentation de tout recorriger, mais en même temps, tu te rapproches tellement de la publication !
      Bon courage pour ces toutes dernières étapes, j’ai hâte de te lire bientôt !

    2. C’est très intéressant de suivre toutes les étapes de ton roman. 🙂
      Par contre, je ne suis pas certaine d’avoir bien compris : c’est le correcteur humain (pas le logiciel) qui fait sauter les majuscules lorsqu’il corrige ? Il ne demande pas si les majuscules ont un sens avant de les retirer ? Non parce qu’effectivement, ça doit être galère de tout revoir ensuite, surtout s’il s’agit d’un nom commun qui peut aussi s’écrire en minuscule.

      1. Effectivement c’était un correcteur « humain ». Je n’ai pas discuté avec lui donc je ne sais pas exactement comment ça s’est passé, mais il me semble qu’il n’avait pas beaucoup de temps pour faire la correction donc peut-être qu’il a voulu faire vite … Enfin, rien de très grave 🙂
        En tout cas je suis contente que ça t’intéresse !

        1. Ah, c’est dommage, je pensais qu’on avait un minimum d’échanges avec le correcteur, précisément pour les cas particuliers (les majuscules, mais aussi les mots orthographiés différemment ou encore des tournures de phrases volontairement incorrectes…). Bon, après je peux comprendre la contrainte du temps et l’impossibilité de faire des allers-retours entre tout le monde.
          J’attends la suite de l’aventure, du coup. 😉

          1. C’est mon éditrice qui a échangé avec lui du coup – et qui l’a arrêté quand elle a vu cette histoire de majuscule, même si quelques unes avaient déjà été modifiées avant

          2. Je me permets de donner mon expérience aussi. 🙂
            En tant qu’autrice, j’ai eu des contacts avec ma correctrice pour deux romans, pour ma novella et quelques nouvelles. Pas pour le reste.
            En tant que correctrice, je n’ai de contact qu’avec les ME (même s’il y a eu une exception, car il fallait aussi une relecture).

        2. Intéressant de constater le jeu de ping ping entre l’éditrice et vous! La mise en page est une période difficile. Il faut avoir la patience pour repérer les erreurs dans le texte. Félicitations pour le roman

        3. Personnellement, je ne me suis posée aucune question pour la mise en page, franchement chacun son métier. ^^
          Pour ce qui est des majuscules j’ai également eu ce souci. Je ne sais pas si c’est parce que l’on écrit un genre qui se prête plus volontier aux originalités, mais j’avais parfois « besoin » de mettre des majuscules et pourtant ça ne se fait pas en typo.
          J’ai également eu le problème des répétitions. Je crois que tous les auteurs font des répétitions, c’est inévitable. Le plus difficile reste de corriger les répétitions sans changer de registre de langue.

          1. Oui c’est un bon point en effet. Mais la bonne nouvelle c’est que j’ai l’impression d’y être plus attentive maintenant dès la rédaction. Je sais quels mots reviennent le plus souvent dans mes textes donc je me méfie avant de les écrire. J’ai hâte d’avoir le nouveau verdict d’Antidote !

            PS : merci pour tous tes likes et commentaires aujourd’hui, ça me fait très plaisir ♥️

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